« Nous allons livrer une guerre économique et financière totale à la Russie », a fanfaronné le ministre des finances français, Bruno Lemaire. « Nous allons provoquer l'effondrement de l'économie russe », a-t-il poursuivi, avec la bravoure des « guerriers » de bureau.
Avant d’opérer, aussi vite qu’il s’était emporté, un virage à 180°, et de qualifier le terme auparavant utilisé de « guerre économique » d’« inapproprié ». Entretemps, le vice-président du conseil de sécurité russe et ex-président de la Fédération de Russie, Dmitri Medvedev, lui avait sèchement rappelé que les guerres économiques peuvent dévier vers des conflits armés.
Etrangement, les entrepreneurs français qui ont des affaires en Russie, semblent moins empressées que celles d’autres pays occidentaux à quitter le pays de Poutine.
Avant d’opérer, aussi vite qu’il s’était emporté, un virage à 180°, et de qualifier le terme auparavant utilisé de « guerre économique » d’« inapproprié ». Entretemps, le vice-président du conseil de sécurité russe et ex-président de la Fédération de Russie, Dmitri Medvedev, lui avait sèchement rappelé que les guerres économiques peuvent dévier vers des conflits armés.
Etrangement, les entrepreneurs français qui ont des affaires en Russie, semblent moins empressées que celles d’autres pays occidentaux à quitter le pays de Poutine.
Réactions aussi absurdes que l’invasion
Si l’entrée en force des troupes russes en Ukraine peut être qualifiée de grave erreur stratégique de la part de la direction politique à Moscou, le spectacle n’est pas plus réjouissant lorsque l’on regarde du côté des dirigeants occidentaux.
Un bon exemple en est l’interdiction de location des avions Airbus et Boeing aux compagnies aériennes russes. Il s’agit de 500 appareils, maintenant figés au sol dans des aéroports russes.
Les sociétés de leasing occidentales ont mal réagi à cette décision irréfléchie, puisque faute de respecter leurs contrats avec la Russie, elles seront dans l’obligation de lui verser des indemnités.
Et ce sans pouvoir récupérer leurs appareils, puisque l’espace aérien européen est fermé à tout avion en provenance du pays de Poutine.
Un bon exemple en est l’interdiction de location des avions Airbus et Boeing aux compagnies aériennes russes. Il s’agit de 500 appareils, maintenant figés au sol dans des aéroports russes.
Les sociétés de leasing occidentales ont mal réagi à cette décision irréfléchie, puisque faute de respecter leurs contrats avec la Russie, elles seront dans l’obligation de lui verser des indemnités.
Et ce sans pouvoir récupérer leurs appareils, puisque l’espace aérien européen est fermé à tout avion en provenance du pays de Poutine.
Quid des actifs occidentaux en Russie ?
Quand au gel de quelques 1.000 milliards de dollars d’avoirs de la banque centrale de Russie dans les pays occidentaux, là encore, l’impression que les émotions l’emportent sur la raison.
Un bref aperçu sur la situation financière de la Russie, bien meilleure que celle de la plupart des pays occidentaux. Dette extérieure : moins de 20% du Pib (Etats-Unis, France quelques 120%), réserves de change : 630 milliards de dollars, dont de l’or cumulé depuis une dizaine d’années, excédent de la balance commerciale : 92 milliards de dollars (2020), soit 6,2% du Pib.
Et qu’en sera-t-il si la Russie décidait de son côté de geler les actifs des entreprises occidentales sur son territoire ? C’est illégal, mais le gel des avoirs russes également. Que risquerait, alors, la Russie ? Des sanctions « infernales » ? Elle les subit déjà. Une guerre ? C’est également en cours.
Un bref aperçu sur la situation financière de la Russie, bien meilleure que celle de la plupart des pays occidentaux. Dette extérieure : moins de 20% du Pib (Etats-Unis, France quelques 120%), réserves de change : 630 milliards de dollars, dont de l’or cumulé depuis une dizaine d’années, excédent de la balance commerciale : 92 milliards de dollars (2020), soit 6,2% du Pib.
Et qu’en sera-t-il si la Russie décidait de son côté de geler les actifs des entreprises occidentales sur son territoire ? C’est illégal, mais le gel des avoirs russes également. Que risquerait, alors, la Russie ? Des sanctions « infernales » ? Elle les subit déjà. Une guerre ? C’est également en cours.
L’intangibilité des brevets en question
Pire encore, comme suggéré par Pepe Escobar, journaliste brésilien rédacteur en chef de l’Asia Times : et si la Russie décidait qu’en réaction aux sanctions occidentales, elle n’allait plus respecter les brevets sur les produits et pièces de rechange qui lui est désormais interdit d’importer ?
Les Chinois, champions du monde de la contrefaçon, se feraient un plaisir d’aider leurs « camarades » russes à installer les processus de production nécessaires pour usiner les produits « copiés » dont ils ont besoin.
Quand aux Etats-Unis, beaucoup d’observateurs se demandent comment la NASA va désormais faire décoller ses fusées Atlas V et placer ses satellites en orbite sans les moteurs russes RD-180 ? Elon Musk, pdg de Space X, en est sûrement ravi.
Les Chinois, champions du monde de la contrefaçon, se feraient un plaisir d’aider leurs « camarades » russes à installer les processus de production nécessaires pour usiner les produits « copiés » dont ils ont besoin.
Quand aux Etats-Unis, beaucoup d’observateurs se demandent comment la NASA va désormais faire décoller ses fusées Atlas V et placer ses satellites en orbite sans les moteurs russes RD-180 ? Elon Musk, pdg de Space X, en est sûrement ravi.
Qui va payer les pots cassés ?
Les exportateurs marocains, pour leur part, s’interrogent sur la manière de se faire payer leurs livraisons d’agrumes au pays de Poutine.
Le Maroc s’est d’ailleurs bien gardé de prendre une position tranchée au sujet de cette guerre.
La folie des grandeurs de quelques élites occidentales et russes, déconnectées des réalités économiques, géopolitiques et militaires, fait le malheur du plus grand nombre, à travers toute la planète, sans être nullement concerné.
Le Maroc s’est d’ailleurs bien gardé de prendre une position tranchée au sujet de cette guerre.
La folie des grandeurs de quelques élites occidentales et russes, déconnectées des réalités économiques, géopolitiques et militaires, fait le malheur du plus grand nombre, à travers toute la planète, sans être nullement concerné.